Les Nids de Paris

L’oeuvre des Nids de Paris a été fondée en 1946 par Madame Barbier. Ayant perdu pendant la guerre son mari et son fils unique (résistant, mort à Melk, camp annexe de Mauthausen), elle décide de mettre son énergie et sa générosité au service des enfants.

L’hôpital de la Croix Saint Simon lui prête une pièce, et, aidée de deux « berceuses » comme on les appelait alors, commence à recueillir les bébés qu’on lui confie.

Elle organise aussi, bien sûr, l’hébergement des femmes qui en ont besoin (dans des foyers ou des familles amies), et assure leur écoute avec beaucoup de disponibilité.

Les Nids de Paris ne recevront jamais de subventions publiques, c’est dans son petit appartement du 95 avenue de Saint Mandé qu’elle reçoit les futures mères et les parents et… lave dans son lavabo le linge des bébés.

Les Nids de Paris seront déclarés d’utilité publique par un décret du 7 octobre 1957.

L’oeuvre s’étant développée, c’est une trentaine d’enfants qui étaient en permanence accueillis au placement familial d’Argenteuil jusqu’à ce que, en 1965, le durcissement des normes ne conduise à les répartir entre diverses pouponnières (le Raincy, Montgeron, Bourg la Reine) et plusieurs nourrices.

En janvier 1966, grâce à la contribution de donateurs réunis dans l’Association des Amis des Nids de Paris, un appartement est acquis au 83 avenue de Saint Mandé où les Nids peuvent ainsi transférer leur siège social dans des locaux propres.

En 1971, Madame Barbier prend une retraite bien méritée. Mesdames Chasles, Marin, de Boishébert lui succéderont au fil du temps.

L’activité d’adoption en France s’étant considérablement réduite dans les années 90, les Nids de Paris décidèrent de s’associer avec un organisme d’adoption comparable. C’est ainsi que naquit le projet de fusion avec la Famille Adoptive Française, qui se concrétisera par le décret de février 2010.